• New sanctions against Mali could have a devastating impact on the country, where one in three people are already dependent on humanitarian aid.
  • 14 NGOs are urging all states and bodies supporting these sanctions to unequivocally commit to applying humanitarian exemptions, so that life-saving aid can reach all those in need.

Bamako, Mali, 19 January 2022 - A group of 14 NGOs are calling for the international community to protect the people of Mali, following the announcement of new sanctions against the country in response to the interim authorities’ decision to shelve the democratic elections promised for next month.

Last week, the European Union announced plans to support the Economic Community of West African States (ECOWAS) in the implementation of collective sanctions on Mali. The restrictions by ECOWAS include closing borders and imposing a trade embargo, as well as cutting off financial aid and freezing the country’s assets at the Central Bank of West African States. The transition government of Mali has reciprocated, closing its borders with all ECOWAS member states, apart from Guinea.

These sanctions will have devastating consequences for the people and the humanitarian situation in Mali. The population of Mali already faces the worst food insecurity seen in 10 years, with over 7.5 million people - more than a third of the country’s population - in need of humanitarian aid. It’s critical that these new restrictions do not further hamper people’s ability to access humanitarian assistance and basic social services in a country where 70% of the food is imported and where 1.2 million Malians are facing a food crisis. Mali is strongly dependent on external assistance to finance basic social services. In the area of health, for example, external donors covered 33% of total health expenditure in 2019.

The United States has also underlined its support for ECOWAS, while France - in its first weeks of its Presidency of the Council of the European Union - has suspended flights to Mali.

The 14 organizations are calling for urgent humanitarian exemptions to the sanctions and any related administrative processes must be urgently clarified, in order to protect the humanitarian response in Mali. To continue their work effectively, humanitarian actors must have unfettered access for the transportation of live-saving goods including food and medicine, as well as guarantees that they can transfer funds into the country without violating the sanctions.

Mali, ECOWAS and the members of the international community supporting these sanctions must monitor their impact, and unequivocally commit to applying humanitarian exemptions in line with existing guidelines - taking all necessary measures to limit the impact of these measures on civilians.

Franck Vannetelle, the International Rescue Committee’s Country Director in Mali, says:

“Despite more than a third of the country’s population being dependent on humanitarian aid, organisations working in Mali already face severe access constraints. It’s imperative that the international community keeps responding to people’s urgent needs, and that any new sanctions have concrete humanitarian exemptions. These must be monitored and implemented, or the most vulnerable people in Mali will pay the price.”

The full list of signatories includes:

  • International Rescue Committee
  • Action Against Hunger
  • CARE
  • CECI
  • Danish Refugee Council
  • HELP
  • Mercy Corps
  • Norwegian Church Aid
  • Norwegian Refugee Council
  • Oxfam
  • Plan International
  • Terre des Hommes
  • WeWorld-GVC
  • World Vision

VERSION FRANCAISE:

Les nouvelles sanctions risquent de plonger la population malienne dans une crise humanitaire encore plus grave, avertissent 14 ONG.

  • Les nouvelles sanctions contre le Mali pourraient avoir un impact dévastateur sur le pays, où une personne sur trois dépend déjà de l'aide humanitaire.
  • 14 ONGs demandent instamment à tous les Etats et organismes soutenant ces sanctions de s'engager sans équivoque à appliquer des exemptions humanitaires, afin que l'aide vitale puisse atteindre tous ceux qui en ont besoin.

Bamako, Mali, 19 janvier 2022 - Un groupe de 14 ONGs appelle la communauté internationale à protéger le peuple malien, suite à l'annonce de nouvelles sanctions contre le pays en réponse à la décision du Gouvernement de Transition de reporter les élections démocratiques initialement promises pour le mois prochain.

La semaine dernière, l'Union européenne a annoncé son intention de soutenir la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dans la mise en œuvre des sanctions collectives. Les restrictions imposées par la CEDEAO comprennent la fermeture des frontières et l'imposition d'un embargo commercial, ainsi que la suppression de l'aide financière et le gel des avoirs du pays à la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest. Le gouvernement de transition du Mali a rendu la pareille en fermant ses frontières avec tous les États membres de la CEDEAO, à l'exception de la Guinée.

Ces sanctions auront des conséquences dévastatrices sur les populations et situation humanitaire au Mali. La population malienne est déjà confrontée à la pire insécurité alimentaire depuis 10 ans. Plus de 7,5 millions de personnes - plus d'un tiers de la population du pays - a besoin d'une aide humanitaire. Il est essentiel que ces nouvelles restrictions n'entravent pas davantage la capacité de la population à accéder à l'aide humanitaire et aux services sociaux de base dans un pays où 70% de la nourriture est importée et où 1,2 million de Maliens sont confrontés à une crise alimentaire.  Le Mali est fortement dépendant de l'aide extérieure pour financer les services sociaux de base. Dans le domaine de la santé, par exemple, les donateurs extérieurs ont couvert 33 % des dépenses totales de santé en 2019.

Les États-Unis ont également souligné leur soutien à la CEDEAO, tandis que la France - dans les premières semaines de sa présidence du Conseil de l'Union européenne - a suspendu les vols à destination du Mali.

Les 14 organisations appellent à un dialogue urgent afin de trouver une solution pour mettre fin à ces sanctions qui affectent si lourdement la population civile. Dans l'intervalle, il doit y avoir des exemptions humanitaires aux sanctions et tout processus administratif connexe doit être clarifié de toute urgence, afin de protéger la réponse humanitaire au Mali. Pour poursuivre efficacement leur travail, les acteurs humanitaires doivent disposer d'un accès sans entrave pour le transport de biens de première nécessité, notamment de nourriture et de médicaments, ainsi que de garanties leur permettant de transférer des fonds dans le pays sans enfreindre les sanctions.

Le Mali, la CEDEAO et les membres de la communauté internationale qui soutiennent ces sanctions doivent surveiller leur impact, et s'engager sans équivoque à appliquer les exemptions humanitaires conformément aux directives existantes - en prenant toutes les mesures nécessaires pour limiter l'impact de ces mesures sur les civils.

Frank Vannetelle, Directeur Pays de l'International Rescue Committee au Mali déclare :

"Bien que plus d'un tiers de sa population dépende de l'aide humanitaire, les ONGs y rencontrent déjà de fortes contraintes d’accès humanitaire. Il est impératif que la communauté internationale continue de répondre à ses besoins humanitaires urgents. Toute nouvelle sanction doit être assortie d'exemptions humanitaires concrètes, et celles-ci doivent être mises en œuvre et contrôlées, ou les personnes les plus vulnérables du Mali en paieront le prix."

La liste complète des signatures comprend :

  • International Rescue Committee
  • Action Contre de Faim
  • CARE
  • CECI
  • Danish Refugee Council
  • HELP
  • Mercy Corps
  • Aide de l'Eglise Norvégienne
  • Norwegian Refugee Council
  • Oxfam
  • Plan International
  • Terre des Hommes
  • WeWorld-GVC
  • World Vision